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Sous la plume d'une cerise ...

Sous la plume d'une cerise ...
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Sous la plume d'une cerise ...
29 mars 2008

Quelques citations ...

"Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir "

(Hervé Bazin)

"Quand on aime pas trop, on aime pas assez."

(Bussy-Rabutin)

"Je t'aime, tu t'aimes, on sème."

(Maurice Chapelan)

"Le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages."

(Jules Barbey d'Aurevelly)

"L'esprit a beau faire plus de chemin que le coeur, il ne va jamais si loin."

(Proverbe chinois)

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14 février 2008

"Je suis une feuille'' Renan Luce

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Aurais-je imaginé que je me trouv'rais là
Une mine de stylo plantée sur ma peau ?
Les yeux de mon bourreau qui ne me quittent pas
Ma blancheur lui fait peur, je sais qu'il cherche ses mots

Je suis une feuille blanche, je ne demandais rien
Qu'à rester sur mon arbre et attendre la fin
Moi j'aimais le vent se perdant dans mes feuilles
Le murmure de la sève qui me donnait la vie
Moi j'aimais la hauteur que j'avais sur les choses
Je n'ai pas vu venir la lame qui m'a trahie

Si au moins je servais de papier officiel
Pour signer des traités et protéger les faibles
Ou être dans les mains d'un poète oublié
Qui me jett'rait ses vers comme on cherche un ami

J'aurais pu être pressée sur le coeur d'une enfant
Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
Ou être le pliage d'un gamin de huit ans
Et voler dans les airs sous les rires des enfants
Ou être dans les pages d'un livre d'histoire
Qui dit que le chemin est encore tellement long

Mais voilà que je sens que la plume me frôle
Et les lettres se forment comme l'encre tourbillonne
J'n'ai jamais vu plus lourd que le poids de ces mots
C'est la misère d'un homme que je sens sur mon dos

Il dit "Je veux finir d'avec ma vie
Pardonne-moi mon amour mais je m'arrête ici
Ce n'est pas de ta faute si je baisse les bras
Mais j'ai perdu ma chance de gagner ici-bas"
Et moi c'était mon rôle de porter tous ces mots
Et les larmes d'une femme tomb'ront sur moi bientôt

J'aurais pu être pressée sur le coeur d'une enfant
Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
Ou être le pliage d'un gamin de huit ans
Et voler dans les airs sous les rires des enfants
Mais je tourne la page d'une triste histoire
Qui dit que le chemin n'était pas tellement long
Pas tellement long
Pas tellement long...

4 décembre 2007

"Désirs" Guy de Maupassant

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Le rêve pour les uns serait d'avoir des ailes,
De monter dans l'espace en poussant de grands cris,
De prendre entre leurs doigts les souples hirondelles,
Et de se perdre, au soir, dans les cieux assombris.


D'autres voudraient pouvoir écraser des poitrines
En refermant dessus leurs deux bras écartés ;
Et, sans ployer des reins, les prenant aux narines,
Arrêter d'un seul coup les chevaux emportés.

Moi ; ce que j'aimerais, c'est la beauté charnelle :
Je voudrais être beau comme les anciens dieux,
Et qu'il restât aux coeurs une flamme éternelle
Au lointain souvenir de mon corps radieux.

Je voudrais que pour moi nulle ne restât sage,
Choisir l'une aujourd'hui, prendre l'autre demain ;
Car j'aimerais cueillir l'amour sur mon passage,
Comme on cueille des fruits en étendant la main.

Ils ont, en y mordant, des saveurs différentes ;
Ces arômes divers nous les rendent plus doux.
J'aimerais promener mes caresses errantes
Des fronts en cheveux noirs aux fronts en cheveux roux.

J'adorerais surtout les rencontres des rues,
Ces ardeurs de la chair que déchaîne un regard,
Les conquêtes d'une heure aussitôt disparues,
Les baisers échangés au seul gré du hasard.

Je voudrais au matin voir s'éveiller la brune
Qui vous tient étranglé dans l'étau de ses bras ;
Et, le soir, écouter le mot que dit tout bas
La blonde dont le front s'argente au clair de lune.

Puis, sans un trouble au coeur, sans un regret mordant,
Partir d'un pied léger vers une autre chimère.
- Il faut dans ces fruits-là ne mettre que la dent :
On trouverait au fond une saveur amère.

2 décembre 2007

"Penser à rêver ..."

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Si rêver c'est penser,

Alors penser c'est rêver,

Il ne faut oublier ,

Que rêver est un danger.

L'irréel c'est magnifique,

Parfois si tragique.

J'aime avoir des ailes,

Et voler près des hirondelles.

Mais viens toujours le réveille,

Causer par je ne sais quel rayon de soleil.

Je perds mes ailes et tombe de haut,

Dehors il fait si beau .

11 novembre 2007

"Pensée du soir" Paul Verlaine

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Couché dans l'herbe pâle et froide de l'exile,

Sous les ifs et les pins qu'argente le grésil,

Ou bien errant, semblable aux formes que suscite

Le rêve, par l'horreur du paysage scythe,

Tandis qu'autour, pasteurs de troupeaux fabuleux,

S'effarouchent les blancs barbares aux yeux bleus,

Le poète de l'Art d'Aimer, le tendre Ovide

Embrasse l'horizon d'un long regard avide

Et contemple la mer immense tristement.

Le cheveu poussée rare et gris que le tourment

Des bises va se mêlant sur le front qui se plisse,

L'habit troué livrant la chair au froid, complice,

Sous l'aigreur du sourcil tordu l'oeil terne et las,

La barbe épaisse, inculte, presque blanche, hélas !

Tous ces témoins qu'il faut d'un deuil expiatoire

Disent une sinistre et lamentable histoire

D'amour excessif, d'âpre envie et de fureur

Et quelque responsabilité de l'empereur.

Ovide morne pense à Rome, et puis encore

A Rome que sa gloire illusoire décore.

Or Jésus ! Vous m'avez justement obscurci;

Mais n'étant pas ovide, au moins je suis ceci.

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8 novembre 2007

"Que cesse la nuit ..."

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Après la nuit vient l'aurore,

A  l'heure du réveil.

Que toute âme, o divin Soleil,

Te contemple encore.

Le sang lave nos crimes,

Et dissipe nos remords;

En mourant comme une victime,

Et on fait renaître les morts.

Arrache à l'enfer sa proie,

Sème à pleines mains la joie,

Sur ce monde dévasté,

Par la peur et ...

Que la source soit tarie,

De vos pleurs,vous qui pleurez.

Par l'espoir de la survie,

Où bientôt vous entrerez.

Erreur et nuit mortelle,

Fuyez dans le noir passé!

Pour moi,l' éternel,

A déjà commencé.

22 octobre 2007

"Mon rêve familier" Paul verlaine

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Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

20 octobre 2007

"Je vis, je meurs..." Louise Labé

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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

20 octobre 2007

"Rêver ..."

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C'est tout au bout des rêves

Que la vie s'achève

Alors je me remets à dormir

Juste pour ne pas en finir ...

19 octobre 2007

"To be or not to be" William Shakespeare

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To be, or not to be: that is the question:
      Whether 'tis nobler in the mind to suffer
      The slings and arrows of outrageous fortune,
      Or to take arms against a sea of troubles,
      And by opposing end them? To die: to sleep;
      No more; and by a sleep to say we end
      The heart-ache and the thousand natural shocks
      That flesh is heir to, 'tis a consummation
      Devoutly to be wish'd. To die, to sleep;
      To sleep: perchance to dream: ay, there's the rub;
      For in that sleep of death what dreams may come
      When we have shuffled off this mortal coil,
      Must give us pause: there's the respect
      That makes calamity of so long life;
      ...
      Be all my sins remember'd.

Etre ou ne pas être, c'est là la question.
Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s'armer contre une mer de douleurs
et à l'arrêter par une révolte ? Mourir,... dormir,
rien de plus; et dire que par ce sommeil nous mettons fin
aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles
qui sont le legs de la chair: c'est là un dénouement
qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir !
Dormir, peut-être rêver ! Oui, là est l'embarras.
Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort,
quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ?
Voilà qui doit nous arrêter. C'est cette réflexion-là
qui nous vaut la calamité d'une si longue existence.
...
Ainsi la conscience fait de nous des lâches

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